CYCLISME / Vauxbuin
MALET marque le réveil de MontgeronVigneux

Article publié le mercredi 28 juillet 2010 à 10H00
dans "L'union Champagne Ardenne Picardie"

MALET, le vainqueur (à gauche), : « Nous les anciens, on est encore dans le circuit pour aider nos jeunes, c'est la culture maison ».

A Vauxbuin où plus de 80 coureurs ont pris le départ du prix de la commune organisé par le C.C. Villeneuve-Soissons-Aisne, le Montgeronnais Christophe MALET pensait bien servir les desseins d'un jeune équipier mais les événements en ont décidé autrement.

Au terme de cette épreuve animée de bout en bout, c'est bien lui, l'ancien 1ère catégorie des années 90 et ses 43 printemps qui s'est imposé à l'issue d'un sprint parfaitement maîtrisé. A Montgeron (Essonne) où le Tour de France s'est élancé pour la première fois en 1903, devant l'auberge du Réveil Matin, la victoire de Malet, en quête d'un succès depuis 8 ans, va sonner comme une résurrection.

LEMEME pas récompensé.
Dans tous les bons coups depuis le début, le Villeneuvois LEMEME n'a pas toujours reçu l'aide réclamé de la part de ses compagnons d'échappée. Toujours devant à la cloche en compagnie du Carolomacérien Boulanger, il a vu le peloton fondre sur lui. Un scénario cruel pour le plus combatif de cette semi-nocturne.

On se dirigeait vers une arrivée massive quand MALET a giclé, emmenant avec lui les Franciliens CERJAK (C.C. Nogent-sur-Oise) et AUBERE (C.M. Aubervilliers 93) ainsi que l'Aubois MAGNIETTE. L'expérience de ce coureur aux tempes légèrement grisonnantes a prévalu. « J'ai évité de trop en faire face au vent afin de conserver toute mon énergie pour le sprint ».

Evitant de sortir en tête du dernier virage, il a ensuite libéré ses forces, se propulsant à la hauteur du junior CERJAK avant de le coiffer sur la ligne.

Toute l'année, nous reviendrons sur les dix ans de la victoire de l'école de cyclisme au Challenge d'Île de France sur ceux qui composaient l'équipe de l'époque :

Priscilia FONTAINE, faisait partie de l’école de vélo de Montgeron Vigneux en 2002. Dix ans après, Priscillia ne fait plus de vélo en compétition, néanmoins, elle a accepté de revenir brièvement en deux questions sur son aventure vélocipédique :

Quelles sont les raisons qui t’ont poussée à arrêter le vélo ?
A l’époque, le cyclisme féminin n’avait pas la même popularité que maintenant,surtout lorsque l’on est jeune,on court régulièrement avec les garçons, et il n’y a que très peu de course féminine chez les jeunes filles, c’est vrai que c’est un peu un double problème vu que dans le meme temps, le nombre d’organisation en général baisse… c’est donc un manque de temps, et le peu d’importance porté au cyclisme féminin en général à l’époque qui m’ont poussé à arrêter

Penses-tu malgré tout reprendre le vélo un jour ?
Il m’arrive encore de temps en temps de ressortir le vélo, l’histoire de m’entraîner et de me dégourdir les jambes, après en ce qui concerne reprendre le vélo en compétition ? Pourquoi pas, on revient toujours au vélo lorsque l’on pratique ce sport ,de près ou de loin dans tous les cas ça sera sûrement un jour ou l’autre une possibilité , surtout que j’ai appris que l’EC Montgeron Vigneux possédait maintenant une équipe féminine.

> Voir l'article "Un petit coup oeil dans le rétroviseur"

Cyril MANCEAU, 16 ans, a décidé de mettre entre parenthèse sa carrière cycliste pour 2012, néanmoins il revient sur un souvenir qui a marqué ses 11 ans de vélo au sein de l’ECMV :

Je me souviens d'un championnat de l'Essonne par équipe lorsque j'étais en poussin 2 et mon frère (Loïc) en minime 1. Ce championnat se déroule au Coudray Montceaux (dont le président du club est Gilbert ROUSSEAU), les épreuves du matin se déroulèrent correctement puis vint l'épreuve sur route avec 2 parcours différents en fonction des catégories. Avec les coéquipiers de l’époque, nous sommes allés reconnaître le parcours. Malheureusement pour moi je fais une lourde chute dans la descente, je remonte la pente à pied (en larmes et les genoux en sang...) pour signaler ma chute au reste du club, puis je file me faire soigner au point médical. J’étais tellement atteint physiquement et moralement que je ne voulais pas prendre le départ de la course. Mes camarades de l’école de vélo, notamment Sébastien FAILLA et Enzo LOUCHE, ainsi que les entraîneurs de l’époque Christophe MALET et Frédéric CORTIANA et les proches du club m’encouragèrent à prendre quand même le départ de cette course, ce que je fis. Les tours passèrent puis la cloche sonna, mes blessures me faisaient tant souffrir, quand, à la stupeur générale, je franchis la ligne d’arrivée en première position ce qui me permit de me classer 2ème au général en individuel. Nous devenions cette année-là (2003), Champion de l’Essonne par équipe en école de cyclisme, une victoire dans la droite ligne de notre succès aux challenges du CIF de 2002.

Ayant décidé d’arrêter sa longue carrière cycliste (provisoirement ?) Enzo LOUCHE nous fait partager l’un de ses bons souvenirs vélocipédiques.

« L’un des souvenirs qui me revient immédiatement, date de dix ans en arrière, c’était à Rungis Min et plus précisément en cours des challenges du CIF, j’étais à l’époque poussin 2 et je venais de remporter l’épreuve individuelle comptant pour les challenges. Malheureusement, nous terminons, je crois deuxième de mémoire par équipe, je dis alors à mon père (Jean-Claude LOUCHE qui n’était pas président à l’époque), que je veux aller à Argenteuil parce qu’il gagne tout par équipe et notamment le CIF (à l’époque c’était Puteaux puis la structure principale a migré vers Argenteuil). Mon père me répondit alors que le CIF 2002 serait pour nous… un an après il avait raison, avec l’école de vélo de l’ECMV et mettions ainsi fin à la suprématie d’Argenteuil. »