Le club des Vikings de Bonnières sur Seine nous accueille pour cette 4ème manche du 22ème Val D'Oise Trophy, où pas moins de 350 coureurs de toute l'Ile de France et même normand ou picard se présentent à cette belle épreuve de VTT.
Ce matin, non loin de là dans la vallée de Mantes-la-Jolie et le pittoresque village de Giverny où jadis Monet peignait ses fameux nymphéas, un brouillard rend la visibilité difficile et on distingue à peine les collines du bois de la Houssaie; De fines gouttelettes viennent même gêner la visibilité.
Le parcours modifié pour cette nouvelle édition, sera le support du Championnat régional UFOLEP 2017. Le circuit toujours agrémenté de sa fameuse descente en single dénommée "la world cup" qui finit dans les racines et ornières n'est pas trop ravinée par les averses de la semaine passée et de la veille. Ce qui n'est pas le cas de la bosse des souches et d'une bonne partie des sentiers de la forêt de Rosny : des passages vraiment collants voir infranchissables à vélo, il faut pousser la bécane !!!
Ca se voit pas forcément, mais là ça grimpe fort !
Pour le départ nous avons à peine le temps de prendre de l'élan et déjà une bosse terrible se présente dans la boue où ça joue des coudes pour passer et basculer en haut, là tout du long des rubalises, l'herbe est imbibée et c'est un véritable concours d'équilibre pour garder le cap. Les plus vaillants s'affairent et je les laisse partir, j'ai du mal ce matin, j'accuse déjà le coup dans la bosse. Les écarts sont conséquents dans la première petite boucle, il reste encore 4 tours soit 32 km avec 250 m de dénivelé pour chaque passage. Dés les premiers passages dans la boue il faut courir à côté du vélo les organismes sont mis à dures épreuves. A la fin de ce premier portage au moment de me rassoir, à la volée façon cyclo-cross ma selle bascule en arrière, si bien que j'ai le fessier dans le vide ce qui est très inconfortable, je me résous à faire une halte de quelques secondes pour redresser mon reposoir. A la fin de ce premier tour je reviens sur un groupe de 2 seniors qui tournent bien les jambes avec qui je coopère pour tenter un retour sur les vétérans. Je gère bien mon effort en relayant de temps en temps. Ma selle fait à nouveau des siennes et je dois la repositionner à plusieurs reprises et mes compagnons me distancent de quelques mètres. Je réussis à revenir dans un coup de cul au train et ramène avec moi 2 vétérans. Nous achevons ensemble le 3ème tour et le terrain change : les passages répétés et le soleil faisant son effet, la piste commence à sécher. Je prends le pari de les lâcher dés l'entame du dernier tour car la cadence du début n'est plus aussi rapide, sachant aussi que je vais devoir faire avec ce problème de selle je dois les distancer quitte à m'arrêter, mais à l'avant. Sur ce dernier tour je double de plus en plus de coureurs d'autres catégories ce qui parfois engendre des blocages dans les singles track permettant au groupe lâché plus tôt de revenir. Juste avant d'entamer la bosse des souches je siffle un berlingot de glucose et je tente une attaque franche et augmente mon échappée en courant comme un lapin dans le bourbier. Je tiens jusqu'à la ligne et termine en 2h11 et en 4ème position des vétérans. Une fois de plus il y avait vraiment plus fort devant : le 1er de ma catégorie franchit la ligne en 1h58, le 2ème à 3'30', le 3ème à 7' : quand j'vous disais que les écarts étaient conséquents !
Nous étions 25 vétérans A/37 à 4 tours, et seul représentant des couleurs de l'ECMV, enfin elles furent bien mouchetées les couleurs !!!
Laurent CORBEAU
